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Le Maquis des Confins

Le maquis des Confins se situe au coeur de la chaîne des Aravis, non loin de la Clusaz (74). Le point de rassemblement des maquisards est un chalet nommé « Lanchette » situé sur le chemin menant aux alpages de Paccaly. 

Le groupe de maquisards est né de la fusion des rescapés du maquis de la Montagne aux Princes et des résistants venus du plateau Beauregard.

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Insigne de l'Armée Secrète en Haute-Savoie
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Au printemps 1943, M. Neyrrinck, chef du secteur Armée Secrète Haute-Savoie, confie la direction du maquis à Dino Bennamias (Ben) et Marcel Zanarolli (Zanzi). 

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A ses débuts, en mai 1943, le maquis compte une dizaine de résistants. Au bout de quelques mois, de nombreux jeunes réfractaires remontent le réseau et intègrent le maquis. En août 1943, le groupe de maquisards atteint 62 personnes.

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Les réfractaires arrivent des quatre coins de la France. Beaucoup viennent d’Annecy mais aussi de Paris, Marseille, Lyon, Avignon, Limoges, Strasbourg … Ils viennent d’horizons sociaux variés : étudiants, cultivateurs, maçons, meuniers, pâtissiers, carrossiers, teinturiers …

Dino BENNAMIAS
Tous transitent par Annecy en utilisant des boîtes aux lettres secrètes comme celle du Pasteur Chaptal. Chaptal prend de gros risques : il achemine les jeunes volontaires vers les responsables du maquis, il reçoit de nombreuses familles juives et il organise leur passage clandestin en Suisse. Chaptal est de mèche avec Monsieur Picollet, un chauffeur de bus parfaitement au courant de ces mouvements, qui demeure muet comme une tombe.
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Avant de monter au maquis, les nouvelles recrues sont hébergées sur Annecy, dans un chalet à proximité de l’hôtel du Lion d’Or. Après quelques jours d’attente, les jeunes sont confiés aux responsables du Confins venus en ville pour se ravitailler.
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Pour tous ces jeunes, c’est le début de l’aventure. Leur foi  en la libération de leur pays est profonde.

Au fur et à mesure de l’arrivée des recrues, Ben et Zanzi organisent des groupes de 10 résistants. Les chefs de groupes sont choisis pour leurs qualités physiques et morales. 

La grande majorité du temps, les maquisards effectuent des préparations paramilitaires, des exercices physiques, de la course en montagne, sans oublier les corvées quotidiennes et le ravitaillement en bois.

Les maquisards se tiennent au courant par radio de ce qu’il se passe sur les différents fronts. Ils comprennent parfaitement que l’ennemi est mal en point en Russie et au Tchad.
 
Au sein du village, de nombreux civils viennent en aide aux maquisards. Le boulanger, Alexandre Gallay, fournit du pain et le bouche dépèce clandestinement de la viande pour le maquis. Le dimanche, de nombreux hôteliers de la ville n’hésitent pas à accueillir quelques maquisards à leur table.

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Durant les mois qui viennent de s’écouler, les maquisards n’ont eu qu’une seule action d’envergure à se mettre sous la dent : récupérer des armes et du matériel parachutés aux Glières.

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