L'attaque du
20 Août 1943
Le 19 août au soir, Dino est informé de mouvements de troupes suspectes dans la vallée. Il donne alors l’ordre d’évacuer le chalet et demande à ses hommes de se cacher, par petits groupes isolés. Si la situation venait à s’aggraver, l’objectif est de monter jusqu’au « Trou de la mouche », un des passages dans la chaîne des Aravis et de s’enfuir vers Tardevant.
Vendredi 20 août à 5h, une compagnie du 20ème bataillon de chasseurs alpins italiens descend de trois camions qui s’immobilisent devant la chapelle de la Clusaz. Les soldats, commandés par le Lieutenant Torti, montent en direction du chalet. Le Capitaine Molinari ordonne, quant à lui, l’installation de mortiers en batterie et demande le pilonnage de la montagne.
À leur arrivée, l’alerte n’est pas donnée. Le maquisard en charge de la surveillance s’est endormi au pied d’un grand sapin servant de poste d’observation.
Surpris par l’arrivée des Italiens, les maquisards se défendent avec les quelques armes et le peu de munitions dont ils disposent. Rapidement, le combat s’avère difficile et inégal. Le groupe mené par André Marchand riposte violemment à l’aide de deux mitrailleuses. L’attaque se concentre au pied de la montagne tandis que d’autres maquisards s’échappent selon le plan prévu.
A l’issue de l’attaque, les Italiens ont tué 2 résistants et fait 21 prisonniers. Ils sont incarcérés à la caserne de Galbert à Annecy puis à celle de Chambéry. Les maquisards y sont interrogés et torturés. Le 3 septembre 1943, la capitulation de l’Italie entrainera la libération des prisonniers.
Quelques semaines après l’attaque, Dino organise un rassemblement entre les maquisards restants. L’armée secrète souhaite la dissolution du maquis des Confins. Deux solutions s’offrent aux hommes : rejoindre la Résistance sur Paris avec Dino ou rester dans la région au maquis des Glières avec Marcel.
Robert Lenoir, Dino Bennamias, Philippe Bazin, René Pin, Henri Mary et Angel Algisi prennent la direction de Paris tandis que les autres choisissent de rester sur place.
Mais qui a balancé ?
Il semblerait que la dénonciation provienne d’une femme, fiancée à un des maquisards. Quelques semaines plus tôt, elle avait été aperçue avec des officiers Italiens dans Annecy. A-t-elle été trop bavarde ? Avait-elle une liaison amoureuse avec l’un d’eux ? L’origine de l’attaque reste un mystère.